AccueilEnvironnementComprendre les étiquettes sur les électroménagers

Comprendre les étiquettes sur les électroménagers

Si la semaine dernière nous avons tenu à souligner l’importance des labels verts et de la traçabilité des biens que nous consommons en nous appuyant sur la campagne de communication de la WWF, nous avons avant tout démontré comment nos actes d’achats peuvent se révéler de véritables actes citoyens. Aujourd’hui nous continuons sur la même thématique en nous concentrant sur une nouvelle étiquette relative au COV ainsi que sur celle de la classification énergétique des appareils électroménagers.

Une étiquette pour les polluants volatils

Très attendu parmi les professionnels du bien être et de l’éco-habitat, le décret du 23 mars 2011 oblige désormais les fabricants de produits de construction, de revêtements de murs et sols, de peintures et de vernis à informer le consommateur au sujet des COV contenus dans leurs produits à l’aide d’une étiquette prévue à cet effet.

Nous rappelons pour ceux qui ne le sauraient pas encore que le sigle C.O.V qui signifie Composants Organiques Volatils, désigne l’ensemble des polluants rejetés par les produits intérieurs tels que les peintures, les moquettes ou bien encore les colles. L’acétaldohyde, le xylène, le benzène mais aussi le fameux formaldéhyde figurent parmi la liste de ces substances nocives qui  s’échappent des colorants, colles ou vernis et mettent en danger notre santé. De nombreuses études ont par ailleurs déjà démontrées que nos intérieurs se révèlent bien plus pollués que les rues de nos villes.

Le nouvel étiquetage a donc pour but de nous informer des substances que recèlent les produits concernés. Il reprend le code couleurs et l’échelle déjà utilisée pour la classification énergétique des logements à la vente. A+ en vert correspond à un produit rejetant peu ou pas de COV alors que C en rouge représente un produit beaucoup plus polluant.

Cette étiquette est une réelle opportunité pour booster les produits sains & éco-responsables (meubles, revêtements, linge de maison etc.) et pour le consommateur de réaliser que la déco ne doit pas être pensée uniquement dans un but esthétique. Il est en effet nécessaire de prendre en compte également la qualité de l’air que l’on respire presque 20 heures sur 24.

Bien entendu il convient de garder en tête qu’un produit déco ne fume pas de cigarettes et ne possède pas de bras pour ouvrir les fenêtres, or donc et même si vos futurs meubles sont étiquetés sans danger pour la santé, vos habitudes de vie sont également à réfléchir…

Une étiquette plus complète pour les appareils électroménagers

Du côté de l’électroménager c’est la fameuse étiquette énergie qui fera peau neuve à partir du 20 décembre 2011. Cette étiquette présente depuis 1995 a été très bien acceptée par les consommateurs français et fait aujourd’hui office de référence, si bien qu’elle ne sera pas véritablement transformée mais disons plutôt « améliorée ».
Le code couleur si facile à retenir restera le même mais l’échelle de A à G sera remplacée par l’échelle A+++ à D. Aussi, d’autres données comme la consommation en eau et les décibels émis par l’appareil en fonctionnement devront obligatoirement être mentionnés.
Le but de ce changement est tout simplement d’apporter une information plus fine au consommateur et de suivre l’évolution technologique des nouveaux appareils. Par exemple avec la classification actuelle presque tous les lave-vaisselles se retrouvent dans la catégorie « A », du fait des efforts des industriels en matière d’économies d’énergie, ce qui aujourd’hui ne permet plus au consommateur de faire la différence entre les appareils économes et ceux super-économes.
Cette nouvelle étiquette apportera sans conteste un plus.

Cependant nous émettons des doutes sur la clarté de la nouvelle échelle.

En effet, une classe « A » correspond selon les nouveaux critères à un appareil moyen en termes de performance énergétique alors que jusqu’à présent cette lettre s’appliquait aux appareils les plus économes. De quoi semer le trouble dans les esprits….
De plus les appareils les mieux notés ne sont souvent économes que sous certaines conditions. Comme en voiture, si pour dépenser moins d’essence lever le pied est facile on ne le fait pas toujours pour autant. Or et compte tenu du fait que la performance d’un appareil électroménager est basé sur une utilisation économe et optimale (exemple avec l’utilisation des modes BIO ou ECO pour les machines à laver), une machine classée A+++ permettra toujours de consommer l’équivalent d’une classe A.

Quand on décide d’investir un peu plus pour acquérir un appareil économe en énergie, il convient de se souvenir que comme pour tout, les économies espérées ou les bénéfices sur l’environnement envisagés ne pourront s’avérer que si et seulement si l’on adopte les gestes et comportements adéquats.

Cette nouvelle étiquette plus informative bien que plus complexe est obligatoire depuis le 20 décembre 2011, mais les fabricants peuvent d’ores et déjà utiliser le nouveau visuel. N’hésitez pas à comparer les données inscrites sur l’étiquette de démonstration avec les données présentes sur la fiche du magasin, il y a en effet parfois des écarts de chiffres qu’il convient de vérifier.

Nouveautés

Articles en relation

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici