Le cadre légal du droit à l’arrêt de travail chez le dentiste en 2025
En 2025, le droit à l’arrêt de travail pour les patients traités par un dentiste est bien établi par le cadre juridique français, notamment l’article L.4141-2 du Code de la Santé Publique. Ce texte autorise explicitement le chirurgien-dentiste à prescrire un arrêt de travail à condition que l’état de santé bucco-dentaire du patient le justifie.
Contrairement à l’idée reçue que seuls les médecins généralistes ou spécialistes peuvent délivrer des arrêts maladie liés à une condition médicale, le dentiste dispose ainsi d’une compétence reconnue pour établir un congé maladie dans le cadre de sa spécialité. Cela répond à une nécessité pratique, car certaines interventions ou pathologies dentaires peuvent altérer la capacité de travail du patient.
Pour qu’un arrêt de travail soit reconnu, le dentiste doit s’assurer que la demande repose sur des motifs cliniques sérieux. Cela inclut les interventions invasives telles que les extractions multiples, la pose d’implants dentaires ou les soins post-opératoires douloureux, ainsi que les infections sévères ou complications comme les abcès ou inflammations importantes.
Au-delà du fondement législatif, des règles déontologiques viennent renforcer cette obligation. Le praticien est tenu de garantir la proportionnalité de l’arrêt prescrit et le respect du secret médical, conformément à la Convention nationale des chirurgiens-dentistes. Le but principal est d’éviter tout usage abusif, tout en protégeant la santé du patient et sa protection sociale.
La prescription doit également respecter les formalités administratives : le dentiste remet au patient un formulaire officiel (Cerfa) d’arrêt de travail à adresser à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Si des questions administratives ou cliniques surgissent, le praticien peut être amené à transmettre un complément d’information au praticien-conseil de la CPAM.
L’enjeu est donc clair : tout arrêt de travail initié par un dentiste doit s’inscrire dans une logique médicale rigoureuse, excluant ainsi les arrêts prescrits à titre de confort ou sans justification suffisante.

Les motifs d’arrêt de travail justifiés par un dentiste en 2025
La liste des situations médicales permettant à un dentiste de prescrire un arrêt maladie est variée mais toujours cadrée.
Premièrement, les interventions dentaires lourdes constituent une première catégorie. Les extractions multiples, en particulier des dents de sagesse incluses, sont fréquemment à l’origine d’une incapacité temporaire de travail. Ces interventions sont souvent suivies de douleurs intenses, d’un gonflement important et d’une limitation fonctionnelle (articulations mandibulaires, mastication) justifiant un repos. Le dentiste prescrit alors un arrêt de travail, qui dure généralement de 3 à 7 jours en fonction de la complexité de l’intervention.
Deuxièmement, les actes implantaires et chirurgies parodontales avancées nécessitent une attention particulière. La pose d’implants dentaires, au-delà de la durée, expose à des risques infectieux et exige un temps de cicatrisation osseuse. Par conséquent, un arrêt de travail plus prolongé, entre 7 et 14 jours, est souvent recommandé.
Troisièmement, les pathologies infectieuses sévères comme les abcès, cellulites faciales ou ostéomyélites déclenchent souvent la nécessité d’un arrêt. Ces affections peuvent altérer considérablement l’état général et poser des risques sérieux de complications. Le dentiste détecteur veille à ce que le patient bénéficie d’un repos complet pour éviter l’aggravation.
Enfin, dans les cas de traumatologies bucco-dentaires (fractures mandibulaires, luxations dentaires), l’arrêt maladie sert à faciliter la stabilisation et rééducation, souvent couplées à des limitations fonctionnelles importantes.
Il est important de noter que la durée de ces arrêts est toujours évaluée au cas par cas avec une justification précise. Le dentiste doit clairement articuler le lien entre l’état clinique et le temps d’arrêt pour garantir une prise en charge conforme aux normes.
| Acte dentaire | Durée d’arrêt de travail typique | Justification médicale |
|---|---|---|
| Extraction des 4 dents de sagesse incluses | 3 à 7 jours | Douleur, gonflement, limitation de l’alimentation |
| Chirurgie implantaire | 7 à 14 jours | Douleur, risque infectieux, consolidation osseuse |
| Fracture mandibulaire | Variable selon gravité | Douleur, immobilisation manducatrice, rééducation |
| Infections sévères (abcès, ostéomyélite) | Selon évolution clinique | Risque d’aggravation, traitement invasif |

La procédure administrative liée à l’arrêt maladie délivré par un dentiste
Lorsqu’un praticien dentaire délivre un arrêt de travail, celui-ci engage une double responsabilité : médicale et administrative. Le patient reçoit un document d’arrêt signé, qu’il doit impérativement transmettre à la CPAM dans un délai de 48 heures pour garantir ses droits aux indemnités journalières.
La CPAM, en tant qu’assurance maladie, exerce une vérification des dossiers transmis. En cas d’interrogation sur la pertinence ou la durée de l’arrêt, elle peut réclamer un complément d’information, qui devra être fourni par le dentiste dans le respect du secret médical. Le but est de lutter contre les prescriptions abusives tout en assurant la protection sociale des patients réellement concernés.
Par ailleurs, l’employeur du salarié peut manifester des doutes sur la légitimité de l’arrêt, notamment si la durée semble disproportionnée. Dans un tel cas, un contrôle médicotechnique peut être ordonné, où l’employé devra justifier son état. Si des contestations subsistent, le recours à la commission de recours amiable puis éventuellement au tribunal judiciaire est possible.
Il est également conseillé que le dentiste alerte, si besoin, le médecin traitant du patient. Cette coordination favorise une évaluation plus complète et adaptée de la santé globale du patient, circulant les informations sur des pathologies associées ou des traitements parallèles pouvant influencer la durée de l’arrêt.
Le non-respect des formalités peut entraîner la suspension des indemnités journalières, voire des sanctions envers le prescripteur en cas d’infractions répétées ou intentions frauduleuses.
Liste des obligations administratives à respecter à la transmission de l’arrêt maladie par le patient :
- Transmettre le volet 1 et 2 de l’arrêt à la CPAM sous 48 heures.
- Informer son employeur du début de l’arrêt dans les plus brefs délais.
- Respecter les prescriptions liées à la durée et à l’activité pendant l’arrêt.
- Répondre aux convocations éventuelles des services de contrôle de la CPAM.
- Planifier une visite de contrôle avec son dentiste avant la reprise du travail.
Les droits et obligations du patient pendant un arrêt de travail prescrit par un dentiste
Le patient bénéficie de droits clairement définis lors d’un arrêt maladie délivré par son dentiste. La première obligation est celle de respecter la durée prescrite et les consignes associées, notamment en matière de repos et d’interdiction de conduire ou d’effectuer une activité professionnelle.
Le patient a également droit à une information complète. Le dentiste doit lui expliquer le droit à l’arrêt de travail, les conséquences sur son emploi et les modalités d’indemnisation via l’assurance maladie. Cette transparence est essentielle pour éviter les malentendus et garantir une convalescence optimale.
Par ailleurs, le patient doit rester disponible en cas de contrôle de la CPAM ou de visite de reprise avec le dentiste ou le médecin du travail. Cette mesure garantit la cohérence entre l’état clinique et la durée de l’arrêt, évitant les abus et protégeant ainsi le système de protection sociale.
Enfin, si le patient conteste la décision de l’employeur ou de la CPAM concernant son arrêt de travail, il peut demander un second avis médical ou saisir les instances compétentes, notamment l’Ordre des chirurgiens-dentistes et le tribunal judiciaire.
En résumé, le respect mutuel des obligations du patient et des droits garantit un équilibre essentiel entre la protection de la santé et la lutte contre les abus.
Exemples pratiques d’arrêts de travail délivrés par un dentiste et situations courantes
Pour mieux comprendre le fonctionnement concret du droit à l’arrêt de travail prescrit par un dentiste, voici plusieurs cas représentatifs fréquents en 2025.
Extraction multiple de dents de sagesse : Thomas, 27 ans, subit l’extraction simultanée des quatre dents de sagesse incluses. Le dentiste constate à la fin de l’intervention un œdème important et une douleur forte. Il prescrit un arrêt maladie de 5 jours, renouvelable, pour permettre à Thomas de récupérer et éviter la mastication trop rapide.
Chirurgie implantaire : Amélie a bénéficié de la pose de deux implants dentaires. Son chirurgien-dentiste lui prescrit un arrêt de travail de 10 jours en raison du risque d’infection et du besoin d’une cicatrisation osseuse optimale. Amélie transmet les documents à la CPAM pour percevoir ses indemnités journalières.
Infection buccale sévère : Didier souffre d’un abcès dentaire non traité rapidement. Le dentiste prescrit un arrêt de travail de quelques jours combiné à un traitement antibiotique intensif, afin de limiter la propagation de l’infection et permettre un repos complet.
Douleur chronique et coopération interprofessionnelle : Claire présente un syndrome douloureux chronique de l’appareil manducateur. Le dentiste travaille en collaboration avec son médecin traitant pour moduler la durée d’arrêt en fonction de l’évolution de sa pathologie et lui recommande des pauses régulières au travail.

Les responsabilités du dentiste dans la prescription d’un arrêt maladie en 2025
En tant que professionnel de santé, le chirurgien-dentiste doit exercer la prescription d’arrêts de travail avec rigueur et discernement. Plusieurs responsabilités doivent être au cœur de sa pratique.
Il est d’abord impératif que l’arrêt de travail soit strictement justifié par un état clinique relevant de sa compétence dentaire. L’évaluation doit porter sur la gravité de la pathologie, la nature des soins prodigués et l’impact sur l’aptitude au travail.
La documentation complète du dossier patient est obligatoire. Le dentiste doit inscrire précisément dans le dossier médical toutes les observations, examens, décisions, ainsi que la durée et le motif de l’arrêt. Cette trace écrite est essentielle en cas de contrôle ou contentieux.
Un autre point fondamental réside dans la communication transparente avec le patient. Il doit expliquer clairement les raisons médicales qui motivent l’arrêt, la durée envisagée, mais aussi les droits et devoirs durant le congé maladie.
La coopération avec d’autres professionnels de santé, notamment le médecin traitant, contribue à une prise en charge optimale avec un suivi coordonné. Cela évite les prescriptions concurrentes ou contradictoires.
Enfin, le dentiste doit veiller à respecter la réglementation professionnelle en matière de prescription d’arrêt de travail, sous peine d’engager sa responsabilité disciplinaire ou pénale en cas d’abus ou d’erreurs.
Liste des responsabilités majeures du dentiste lors de la prescription d’un arrêt maladie :
- Évaluation précise de l’état clinique nécessitant l’arrêt.
- Délivrance d’un document officiel conforme aux normes.
- Information claire et complète du patient.
- Respect du secret médical et déontologie.
- Coordination avec le médecin traitant et autres praticiens.
- Documentation rigoureuse dans le dossier médical.
- Suivi, renouvellement ou prolongation justifiés par examen.
La place du dentiste dans le système de protection sociale pour les arrêts maladie
Le rôle des dentistes dans le dispositif français de protection sociale est en pleine évolution. En 2025, leur capacité à prescrire des arrêts de travail participe à un système global visant à garantir la santé des salariés tout en contrôlant les coûts liés aux absences.
La Assurance Maladie reconnaît officiellement les prescriptions des dentistes lorsque celles-ci s’appuient sur des fondements médicaux solides. La coordination entre CPAM, employeur et professionnel de santé permet de vérifier la cohérence de l’arrêt et d’éviter les abus.
Cette intégration plus forte du dentiste dans la chaîne des intervenants de la santé publique offre aussi des opportunités de formation et de mise à jour vis-à-vis des bonnes pratiques, en particulier dans la gestion des douleurs post-opératoires et infections bucco-dentaires.
L’enjeu réside dans la conciliation entre respect du droit à l’arrêt maladie et maîtrise économique des dépenses de santé. La transparence, la rigueur et la formation continue sont des éléments clés pour que les dentistes contribuent efficacement à cette équation.
Au regard de la complexité accrue des traitements et une meilleure compréhension des interactions entre pathologies orales et générales, la compétence du chirurgien-dentiste en matière d’arrêt de travail s’affirme comme incontournable pour une prise en charge médicale complète et humaine.
| Acteur | Rôle dans le processus d’arrêt maladie dentaire |
|---|---|
| Dentiste | Diagnostic, prescription d’arrêt, suivi post-opératoire |
| Patient | Suivi, transmission des documents, respect des consignes |
| CPAM | Validation, contrôle et versement des indemnités journalières |
| Employeur | Gestion administrative, contrôle et maintien de l’emploi |
| Médecin traitant | Coordination des soins, avis complémentaire |
Perspectives 2025-2030 : évolution du droit à l’arrêt de travail chez le dentiste
À l’horizon 2030, plusieurs tendances annoncent une transformation progressive du rôle du dentiste dans la délivrance des arrêts de travail. Le développement de la télémédecine dentaire permettra un meilleur suivi post-intervention, offrant ainsi la possibilité de gérer plus efficacement la durée des arrêts et leurs renouvellements.
Par ailleurs, l’intégration accrue de la formation spécifique à la prescription et à la gestion des arrêts maladie dans les cursus dentaires favorisera une meilleure harmonisation des pratiques. Cela répond aux enjeux de réglementation professionnelle et encadre mieux les responsabilités des praticiens face à des situations cliniques complexes.
Un autre axe important est celui de la collaboration interdisciplinaire renforcée, où les dentistes seront appelés à travailler de manière plus étroite avec les médecins traitants, spécialistes et services de la Sécurité Sociale pour garantir une prise en charge médicale globale.
Enfin, la sensibilisation des patients à leurs droits et obligations durant un arrêt de travail dentaire devrait être améliorée grâce à des campagnes d’information et à l’implication des associations de patients et ordres professionnels.
Ces évolutions témoignent d’une volonté d’adapter le droit à l’arrêt de travail aux réalités actuelles, en reconnaissant pleinement le rôle médical du chirugien-dentiste et en optimisant les ressources de la protection sociale.
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Non, la prescription d’un arrêt de travail par un dentiste doit toujours être justifiée par un état de santé bucco-dentaire sévère, une intervention invasive ou un risque d’infection sérieux, pas pour des douleurs mineures sans impact sur la capacité de travail.
Quelle durée d’arrêt de travail un dentiste peut-il prescrire ?
La durée varie en fonction de la nature de l’intervention ou de la pathologie. Par exemple, une extraction des dents de sagesse peut justifier un arrêt de 3 à 7 jours, tandis qu’une chirurgie implantaire peut nécessiter jusqu’à 14 jours.
Que faire si la CPAM refuse un arrêt prescrit par un dentiste ?
Le patient ou le dentiste peut saisir le médecin-conseil ou déposer un recours auprès de la commission de recours amiable. En dernier recours, il est possible d’engager une procédure devant le tribunal judiciaire.
Un arrêt de travail dentaire donne-t-il droit aux indemnités journalières ?
Oui, sous réserve que le patient remplisse les conditions d’ouverture des droits et transmet correctement les documents à la CPAM dans les délais impartis.
Le dentiste doit-il informer le médecin traitant lors d’un arrêt maladie ?
Il est fortement recommandé que le dentiste informe le médecin traitant pour assurer une prise en charge globale et coordonnée, surtout si le patient a des pathologies associées.