En 2025, la gestion d’un arrêt maladie et les règles entourant les horaires de sortie sont plus encadrées que jamais. Entre la nécessité de respecter les consignes médicales, les obligations administratives imposées par la CPAM, et les contrôles renforcés, il devient essentiel pour chaque salarié de maîtriser ces aspects pour préserver ses droits et s’assurer un parcours de convalescence serein. Santé publique France a souligné la montée en puissance des contrôles visant à limiter la fraude aux arrêts maladie, tandis que l’INRS rappelle l’importance de bien comprendre les règles pour éviter toute sanction disciplinaire.
Le respect des plages horaires établies est au cœur de ce dispositif, mais il existe aussi des exceptions, notamment sous forme de dérogations médicales, qui peuvent améliorer considérablement la qualité de vie durant cette période délicate. Par ailleurs, les récentes réformes impulseront un vent de nouveautés, notamment en matière de transmission dématérialisée des arrêts de travail, sous l’œil vigilant des organismes tels que l’URSSAF et la CARSAT.
Ce contexte trente fois plus digitalisé que par le passé, jumelé aux exigences de Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi en arrêt maladie, impose un cadre strict mais aussi adaptable. La Sécu, via sa collaboration étroite avec la DREETS, s’est engagée à accompagner les salariés dans cette transition et à améliorer la communication autour de leurs droits et devoirs. Découvrez ici comment conjuguer au mieux obligations, droits et démarches pour gérer votre arrêt maladie avec efficacité en 2025.
Heures de sortie autorisées pendant un arrêt maladie en 2025 : comprendre ses obligations
En arrêt maladie, le médecin prescrit non seulement la durée de l’arrêt, mais aussi les modalités de sortie du domicile. Ces heures sont essentielles puisqu’elles encadrent les périodes durant lesquelles le salarié doit être présent chez lui, afin d’éviter tout doute sur la réalité de sa maladie.
Les cas fréquents s’organisent en trois situations majeures :
- Absence totale d’autorisation de sortie : lorsque la maladie est contagieuse ou nécessite un repos strict, comme dans certains cas d’infections ou lors d’une chirurgie majeure. Le patient doit rester continuellement à son domicile, sauf rendez-vous médicaux très ponctuels.
- Autorisation conditionnelle : la situation la plus répandue. Le médecin fixe des plages précises où la sortie est interdite, généralement de 9h00 à 11h00 puis de 14h00 à 16h00, et autorise des sorties en dehors de ces heures, par exemple pour une promenade ou des courses.
- Sorties libres sous dérogation : dans certains cas particuliers, notamment pour des traitements spécifiques ou obligations familiales impératives, le salarié bénéficie d’une totale liberté de déplacement, inscrite clairement sur l’arrêt maladie.
Ces dispositions, bien que contraignantes, contribuent au respect de l’arrêt, tout en permettant un équilibrage entre soins et récupération personnelle. Le non-respect de ces plages peut entraîner des sanctions sévères, notamment la suspension des indemnités journalières par la CPAM, voire des démarches disciplinaires si l’employeur constate des absences injustifiées.
| Type d’autorisation | Description | Conséquences en cas de non-respect |
|---|---|---|
| Absence totale de sortie | Interdiction stricte de quitter le domicile sauf consultations médicales | Suspension immédiate des indemnités journalières, contrôle renforcé |
| Sorties conditionnelles | Respect des plages horaires strictes pour présence au domicile | Suspension partielle des indemnités, sanctions employeur possibles |
| Sorties libres (dérogration) | Liberté totale ou horaires spécifiques définis par le médecin | Moins de risque de sanction, mais à documenter précisément |
Pour en savoir plus sur l’organisation concrète de ces plages horaires autorisées, il est essentiel de consulter votre avis d’arrêt de travail et de bien suivre les recommandations. Ceci garantit la transparence vis-à-vis des services de la Sécu et votre employeur.

La transmission des documents d’arrêt de travail : les changements clés en 2025
Depuis 2025, la procédure d’envoi des volets de l’arrêt de travail a connu une transformation majeure. La loi, soutenue par Ameli et les services de la CPAM, impose désormais que les arrêts soient transmis dans un format sécurisé permettant de lutter contre la fraude. Fini les papiers classiques aux risques de perte ou d’erreur d’envoi.
Le processus se décompose ainsi :
- Volets 1 et 2 : adressés automatiquement ou transmis en version sécurisée à la CPAM, permettant le déclenchement rapide des droits et indemnités.
- Volet 3 : remis au salarié pour information et à transmettre à l’employeur sans délai, sous menace de sanctions pour retard.
- Déclarations dématérialisées : la télétransmission est aujourd’hui généralisée, en lien avec l’URSSAF et la CARSAT, facilitant la gestion pour le salarié, le médecin et l’employeur.
Ce nouveau système s’appuie sur des outils numériques conformes aux exigences de Santé publique France en matière de sécurité des données personnelles. Il réduit le risque d’erreurs, mais nécessite une vigilance renforcée de la part des salariés afin d’éviter tout oubli qui compromettrait le versement des indemnités.
| Document | Destinataire | Délai à respecter | Mode d’envoi |
|---|---|---|---|
| Volets 1 et 2 | CPAM | 48 heures maximum | Télétransmission ou envoi sécurisé |
| Volet 3 | Employeur ou Pôle emploi | 48 heures maximum | Remis au salarié pour remise |
Pour mieux comprendre les nouvelles modalités de transmission, rendez-vous sur ce guide complet et assurez-vous de respecter les délais imposés sous peine de complications administratives graves.
Dérogations et situations particulières : comment bénéficier d’horaires flexibles pendant un arrêt maladie ?
La flexibilité dans les horaires de sortie est envisageable en certains cas par la délivrance de dérogations. Ces dernières sont accordées par le médecin lorsque la situation médicale ou familiale l’exige, assurant ainsi un meilleur confort pour le patient tout en respectant les nécessités du traitement.
Les motifs les plus courants qui justifient une dérogation comprennent :
- Consultations médicales régulières ou traitements lourds nécessitant des déplacements hors des plages classiques.
- Obligations familiales urgentes ou contraintes administratives spécifiques.
- Conditions de santé particulières où une sortie libre est recommandée pour un mieux-être psychologique, notamment en cas de troubles anxieux.
La démarche pour obtenir une dérogation suit ce processus :
- Discussion avec le médecin traitant qui évalue la demande.
- Inscription précise des conditions de sortie sur le volet 1 à destination de la CPAM.
- Conservation par le salarié d’une copie papier pour pouvoir justifier auprès des agents de contrôle.
| Motif de dérogation | Conditions à respecter | Preuves à conserver |
|---|---|---|
| Consultations hors heures | Justification médicale formelle | Avis médical et copie de l’arrêt |
| Obligations familiales | Cas exceptionnels et urgents | Justificatifs spécifiques |
| Soutien psychologique | Diagnostic par médecin | Certificat médical |
Être rigoureux dans votre suivi garantit non seulement la confidentialité mais aussi la tranquillité d’esprit. En cas de doute, vous pouvez consulter la documentation officielle d’Ameli ou contacter votre CPAM pour un accompagnement personnalisé.
Les contrôles en arrêt maladie : protocoles, enjeux et sanctions en 2025
La Sécurité Sociale et l’employeur disposent du droit d’effectuer des contrôles, notamment radiophoniques ou à domicile, pour vérifier que les salariés respectent bien les horaires de sortie et la présence au domicile respective. Ces vérifications ont connu un renforcement notable en 2025 dans le cadre de la lutte contre la fraude et l’abus des arrêts maladie.
Le déroulement typique d’un contrôle est le suivant :
- Surveillance sur la base des horaires indiqués dans l’arrêt maladie et la dérogation éventuelle.
- Visite surprise d’un agent mandaté par la CPAM, souvent en lien avec les services de la DREETS.
- Appels téléphoniques pour vérifier la présence effective.
Les sanctions prévues en cas de non-respect peuvent être lourdes :
- Suspension ou suppression des indemnités journalières.
- Réduction, voire suppression, du complément de salaire versé par l’employeur.
- Mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement en cas de fraude avérée.
| Situation constatée | Sanction possible | Organisme concerné |
|---|---|---|
| Sortie hors plage autorisée sans justification | Suspension des indemnités journalières | CPAM |
| Absence lors d’un contrôle à domicile | Remise en cause de la validité de l’arrêt | CPAM, employeur |
| Mauvaise foi démontrée | Sanctions disciplinaires voire licenciement | Employeur |
Pour éviter toute complication, une bonne pratique consiste à conserver l’ensemble de ses justificatifs et à joindre tout document attestant des raisons valables de sortie. Par ailleurs, la communication avec la CPAM et votre employeur est un levier important pour clarifier votre situation et faciliter un suivi serein.
Comment gérer un arrêt maladie en période de congés ou de changement d’adresse ?
Les situations où un arrêt maladie coïncide avec des vacances ou un déménagement nécessitent une attention toute particulière. Selon les règles en vigueur, vous devez :
- Avertir votre CPAM au moins 15 jours avant tout déplacement ou séjour hors de votre domicile habituel.
- Demander l’autorisation expresse de votre caisse si votre déplacement concerne un autre département, en lien avec les obligations de Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi.
- Informer votre employeur afin d’éviter tout malentendu sur votre disponibilité.
Ces mesures sont indispensables pour préserver vos droits aux indemnités et éviter tout rejet potentiel de dossier. Elles s’inscrivent dans une démarche de transparence essentielle pour une gestion optimale du parcours de soins.
| Situation | Action à effectuer | Délai recommandé |
|---|---|---|
| Déplacement hors département | Demande d’autorisation à la CPAM | Au moins 15 jours avant |
| Changement temporaire de domicile | Information à la CPAM et employeur | 15 jours avant |
| Vacances programmées | Déclaration auprès de la CPAM | 15 jours avant départ |
Par exemple, un salarié en arrêt maladie qui souhaite partir quelques jours dans une maison secondaire devra se conformer à ces règles sous peine d’une remise en cause de sa bonne foi par la CPAM et la Sécu, grâce notamment au travail conjoint avec la DREETS.
Pour approfondir le sujet, ce dossier sur les congés payés pour intérimaires apporte des informations complémentaires utiles pour les travailleurs aux statuts particuliers.

Indemnisation et droits en arrêt maladie : ce qu’il faut savoir en 2025
L’un des aspects cruciaux d’un arrêt maladie est l’indemnisation qui en découle. Selon votre situation professionnelle, cette indemnisation peut varier considérablement, impactant votre budget personnel.
Voici un aperçu des principales règles à retenir :
- Salariés du privé : un délai de carence de 3 jours s’applique généralement, sauf exceptions prévues par certaines conventions collectives. L’indemnité journalière versée est d’environ 50 % du salaire brut, plafonnée, avec un complément éventuel employeur.
- Fonction publique : à partir de mars 2025, l’indemnité est fixée à 90 % du traitement durant les trois premiers mois d’arrêt non professionnel.
- Travailleurs indépendants : bénéficient aussi d’indemnités selon leurs cotisations auprès de la CPAM ou de la CARSAT.
- Demandeurs d’emploi : peuvent, sous conditions, bénéficier d’indemnités en cas d’arrêt maladie, mais seulement s’ils perçoivent une allocation.
| Statut | Délai de carence | Indemnisation (% du salaire) | Commentaires |
|---|---|---|---|
| Salariés du privé | 3 jours | 50 % (plafonné) | Complément possible via mutuelle ou convention collective |
| Fonctionnaires | 1 jour | 90 % pendant 3 mois | Réduction récente en 2025 |
| Indépendants | 3 jours | Variable selon cotisation | Gestion via CPAM/CARSAT |
| Demandeurs d’emploi | Variable | Selon allocation | Conditionné à perception d’allocation |
Ce panorama souligne l’importance d’une bonne connaissance de votre statut auprès de votre mutuelle, mais aussi des organismes comme Ameli pour optimiser vos droits. Une bonne gestion administrative avec le soutien du service client CPAM peut faire toute la différence.
Durée et renouvellement de l’arrêt maladie : règles incontournables en 2025
L’arrêt maladie doit être conforme à la réalité médicale et à la prescription du médecin. Sa durée maximale dépend du motif et peut être renouvelée en cas de nécessité médicale, mais sous conditions strictes.
Voici les principaux éléments à retenir :
- Durée maximale classique : un arrêt simple ne peut excéder 6 mois consécutifs, sauf exception.
- Affections de longue durée (ALD) : la prolongation possible peut atteindre jusqu’à 3 ans avec validation par la CPAM.
- Renouvellement : tout prolongement doit être justifié par un nouveau certificat médical transmis dans les délais requis.
- Intervention du médecin-conseil : la CPAM peut solliciter un avis médical indépendant en cas de doute sur la prolongation.
| Type d’arrêt | Durée maximale | Conditions de renouvellement | Organisme concerné |
|---|---|---|---|
| Arrêt classique | 6 mois | Certificat médical justificatif | CPAM |
| Arrêt ALD | Jusqu’à 3 ans | Accord préalable CPAM | CPAM |
Un exemple typique : Mme Dupont, ayant bénéficié d’un arrêt pour lombalgie, a du transmettre son renouvellement à temps grâce à l’information donnée par la CARSAT locale, permettant un maintien sans rupture de ses droits à indemnisation.
Questions fréquentes sur l’arrêt maladie et les horaires de sortie en 2025
- Peut-on sortir librement pendant un arrêt maladie ?
Réponse : cela dépend des indications du médecin. Les horaires doivent être scrupuleusement respectés sauf dérogation. - Comment envoyer son arrêt de travail à la CPAM ?
Réponse : la plupart des médecins utilisent la télétransmission. Sinon, envoyer les volets 1 et 2 sous 48 heures est obligatoire. Plus d’informations sur cet article dédié. - Quels sont les risques en cas de non-respect des horaires ?
Réponse : la suspension des indemnités, voire le licenciement en cas de fraude. - Un arrêt maladie peut-il interrompre les congés payés ?
Réponse : oui, sous condition de fournir un certificat médical et prévenir l’employeur. Pour plus de détails, consultez cet article. - Que faire en cas de changement d’adresse pendant un arrêt maladie ?
Réponse : prévenir la CPAM et l’employeur 15 jours à l’avance.