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Comment l’urbanisation affecte la biodiversité

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Plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd’hui dans des villes, mais nous savons peu de choses sur la façon dont l’urbanisation affecte la biodiversité.

Étude sur le lien urbanisation – biodiversité

Dans une des premières études du genre, des écologistes d’Indianapolis ont utilisé 70 ans spécimens de plantes séchées pour suivre l’impact de l’urbanisation croissante sur les plantes. Les résultats ont été publié cette semaine dans le Journal de l’Ecologie de la British Ecological Society.

Dirigée par le Docteur Rebecca Dolan, Directrice du Friesner Herbarium de la Butler University, l’équipe a examiné 2 800 plantes séchées recueillies autour Indianapolis avant 1940 et ont comparé ces plantes avec celles recueillies sur 16 sites par les élèves, entre 1996 et 2006.

Ils ont découvert que l’urbanisation croissante avait entraîné des changements majeurs sur les espèces végétales d’Indianapolis. Bien que le nombre d’espèces – environ 700 – ait peu varié en 70 ans, la flore d’aujourd’hui a moins de plantes locales et, donc plus d’espèces non locales venues d’autres parties du monde, qui elles continuent à se répandre après leur arrivée sur le territoire.

L’étude a révélé qu’au cours des 70 dernières années, les plantes locales d’Indianapolis ont perdu 2,4 espèces par an, tandis que sur la même période 1,4 espèces non-autochtones sont arrivées. Selon le Docteur Dolan :

Cette étude montre que la flore est de moins en moins « typique ».

Indianapolis a perdu des plantes comme la Reine des prés (Filipendula rubra), un membre de la famille des roses avec des fantastiques tiges de fleurs roses. La dernière plante de cette espèce a été trouvé dans un endroit humide, près du Water Canal de la 52e Rue en… Juillet 1935 ! Une autre perte est le Bouquet de Virginie (Melanthium virginicum), un membre de la famille des liliacées avec des tiges de fleurs blanches.

Les nouvelles espèces arrivées comprennent la Renouée du Japon, une plante envahissante (Fallopia japonica) et le Chèvrefeuille de Maack (Lonicera maackii). D’après le Docteur Dolan :

La Renouée du Japon a été introduite sur le territoire comme une plante ornementale. Elle se propage facilement par graines et par drageons racinaires, formant des fourrés qui étouffent les espèces locales.

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Le Chèvrefeuille de Maack avait été promu par le Service de Protection des Sols du Ministère de l’Agriculture pour contrôler l’érosion des sols et nourrir la faune, mais nous savons maintenant qu’il n’en est rien. Au lieu de cela, il s’est propagé en devenant une plante nuisible, couvrant la plupart des cours d’eau et les espaces en lisière de forêt, et les gestionnaires fonciers dépensent beaucoup d’argent pour l’éradiquer.

L’étude apporte de précieuses leçons pour les villes, la biodiversité et les dangers potentiels posés par les espèces non locales.

Parce que beaucoup d’entre nous vivent dans les villes, la flore urbaine est de plus en plus importante. Selon le Docteur Dolan :

Alors que les villes continuent de croître, les espaces verts urbains sont des refuges importants pour la biodiversité locale et pour les individus. Dans quelques années, le seul contact des individus avec la nature se fera dans un cadre urbain, l’importance « sociale » n’a donc jamais été aussi grande. Un message clair pour l’avenir est d’être prudent lorsqu’on introduit du végétal non-local, en particulier en grand nombre, en raison de la probabilité que ces espèces deviennent nuisibles.

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