Blonde ou brune, parfumée ou « nature », fine ou grosse, longiligne ou bien roulée, la cigarette nuit gravement à la santé. Rien de neuf sous le soleil vous me direz.
Mais saviez-vous que si la cigarette est nuisible pour l’homme, elle est tout aussi néfaste pour l’environnement ?
La cigarette nuit à l’environnement
En janvier 2008, la France a interdit d’enfumer les espaces de lieux de travail et lieux conviviaux (bars, café, restaurant, boites de nuit,…) en repoussant le problème à l’extérieur des espaces fermés. En effet au regard de ce qu’avait souligné l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) lors de la journée mondiale sans tabac 2007 : »Qu’il s’agisse des odeurs ou de la santé, ni la ventilation, ni la filtration de l’air, seules ou associées, arrivent à réduire l’exposition à la fumée à l’intérieur des locaux à des niveaux considérés comme acceptables ».
Ainsi, on passe d’une situation où l’on préserve la santé de nos concitoyens en s’intoxiquant désormais à l’extérieur !
Ceci a pour fâcheuse conséquence de développer des comportements incivils et transformer nos belles rues et devantures en cendriers géants, par des mégots malencontreusement jetés n’importe où, qui polluent les trottoirs et les eaux pluviales. Egalement « Jeté au pied des arbres, il va fragiliser leur développement » ou jeté dans les caniveaux ou les égouts pour les plus consciencieux, le mégot « va disséminer des métaux lourds dans les eaux pluviales et le sol, polluant jusqu’à 8 litres d’eau qui devront être traités », souligne la Mairie de Paris à l’occasion d’une sensibilisation. On notera au passage le regrettable manque de cendriers jalonnant nos ballades urbaines, à Paris ou ailleurs.
Agissons !
Ayant bien compris les enjeux environnementaux de la cigarette, les députés verts Y. Cochet, N. Mamère et Billard s’attaquent alors aux terrasses de café où l’on chauffe dehors et ce n’est pas une image. Les parasols en aluminium (braseros) réchauffent davantage l’air extérieur que vous-même alors que vous êtes dehors transit de froid, vous délectant d’un cocktail explosif de substances dont vous ignorez les noms et ne soupçonnez pas la nocivité. Un brasero, pour 1kg de propane de consommation énergétique, émettrait jusqu’à 3kg de CO2 en une heure. Autant dire que nos innocentes terrasses de troquet ne participent pas à l’effort général de lutte contre le réchauffement climatique !
A défaut d’être ramassés, les mégots mettent jusqu’à 12 ans pour se décomposer. Ceci est à mettre en lumière avec les quelques 30 000 mégots dénombrés tous les 10 pilonnes en fin de saison de ski d’après les opérations de nettoyages effectuées par Mountain Riders (association européenne de préservation de la montagne). Mais, comme à son habitude, c’est le martinet réglementaire qui sévit les victimes du tabac : 150€ pour un mégot jeté par terre. Faites le calcul…
Ainsi l’industrie du tabac participe grandement l’utilisation de grandes surfaces cultivables qui pourraient êtres utilisées différemment, participe également à la pollution des trottoirs, estuaires et stations de montagne, sont complice des 5.000 feux de forêt en France qui chaque année en moyenne détruit 30.000 hectares.
Alors on l’aura compris, des terrasses chauffées au mégot pas du tout biodégradable, la cigarette nui aussi à l’environnement.
Alors, vous ne souhaitez pas arrêtez de fumer pour vous, faites le pour l’environnement.
Précisions :
– 150€ par mégots ! Mais dans un souci d’équité… à quelle hauteur la baguette sévit-elle pour condamner le stationnement dangereux d’excréments canins sur nos trottoirs, combien également pour les emballages de fast-food oubliés, combien pour la quantité incroyable d’emballage de tous les produits qui nous sont proposés, … ?
– En tant que « fumeur-repenti » je me permets un titre aussi brutal, ce n’est en rien un jugement !
– J’ai parlé de la consommation de cigarettes mais la pollution causée par la production de tabac est tout aussi dramatique et nécessiterait à elle seule un article.