Le paco drogue est un mélange de résidus de cocaïne avec d’autres substances telles que le kérosène, le verre pilé ou encore de la mort-aux-rats. Véritable fléau en Argentine, cette drogue ravage la jeunesse du pays.
En effet, en 2005, plus de 70 000 argentins consommaient du paco, la drogue du pauvre, coûtant moins de 50 centimes d’euros la dose. Elle est apparu pendant l’effondrement financier en 2001.
Dans cet article, faisons une rétrospective de la drogue du pauvre, le paco drogue, également appelé PBC (pâte basique de cocaïne).
Qu’est-ce que le paco ? Une drogue au cœur de la crise argentine
Originaire de l’Amérique du Sud et plus particulièrement de l’Argentine et de l’Uruguay, le paco s’obtient à partir de résidus de cocaïne mélangés à d’autres substances chimiques peu chères telles que le kérosène, le carbonate de sodium et la soude caustique auxquels sont parfois ajouté du verre pilé.
Extrêmement dangereuse pour les personnes qui le consomment, l’absorption de paco entraîne de nombreux effets secondaires irréversibles, tels que des problèmes de santé mentale, des lésions pulmonaires, des convulsions, et dans le pire des cas, la mort du consommateur.
Le paco et la cocaïne, bien que tous deux soient des dérivés de la coca, sont deux drogues différentes de par leur composition, leur fabrication et les effets qu’ils apportent à l’individu qui les consomme.
Le paco est particulièrement répandu dans les quartiers pauvres, notamment dans les bidonvilles, car il a un très faible coût. En effet, la dose de Paco coûte moins de 50 centimes, ce qui explique qu’elle est si populaire dans les pays pauvres, tels que l’Argentine.
Chronique d’une drogue urbaine : genèse et expansion du Paco
Le paco est apparu au début des années 2000 en Argentine et plus particulièrement dans les grandes villes dont les quartiers sont pauvres, telles que Buenos Aires. Son apparition, liée à la crise économique et sociale, le paco a proliféré grâce à son faible coût. Ce qui en fait une drogue facilement accessible, surtout pour les plus pauvres.
Étant considérée comme l’une des drogues les plus marginalisées, elle est consommée par les personnes, hommes ou femmes, qui vivent dans la précarité.
Le paco a également été associé à une hausse de la criminalité, de la violence et des décès. Et bien que les autorités argentines tentent de lutter contre cette drogue, les programmes de prévention n’ont un impact que depuis ces dernières années. Mais pas encore assez.
Le paco et ses dégâts : une bombe sociale en Argentine
Le paco cause l’apparition de nombreux dégâts autant sur le corps que sur le mental :
- Des problèmes de santé mentale : la consommation du paco peut conduire à des dépressions, de l’anxiété, des hallucinations, de la paranoïa ainsi qu’à des idées suicidaires et des passages à l’acte.
- Des problèmes physiques : la consommation du paco peut entraîner des lésions pulmonaires, des soucis cardiovasculaires, entraîner des convulsions ainsi que des problèmes au foie et aux reins. Certains individus peuvent également développer de graves infections, notamment celles du VIH et de l’hépatite, à cause de seringues non-stériles.
L’impact social et économique n’est pas en reste tellement la consommation du paco est dévastateur pour les individus et les familles. En effet, elle entraîne et comme beaucoup d’autres drogues, la perte des emplois des consommateurs, la marginalisation et augmente la violence ainsi que la criminalité.
Etant dans une grande précarité économique, les habitants des quartiers pauvres qui consomment le paco souffrent d’un accès très limité à l’emploi ainsi qu’à l’éducation.
Les toxicomanes vivent dans des quartiers où règnent la violence et l’insécurité et font régulièrement face à des conflits liés aux trafics de drogues. Les violences domestiques font également parti de leur quotidien. En effet, la consommation du paco conduit à avoir des actes de violences et à commettre des crimes.
Les mères de famille mènent un combat difficile pour lutter contre l’utilisation de cette drogue par leurs proches. Elles organisent des groupes de soutien afin de sensibiliser le public face aux dangers de cette drogue et organisent des manifestations ainsi que des mobilisations dans l’espoir d’obtenir des mesures pour lutter contre le paco.
Ces mères de famille apportent également leur soutien aux victimes, qu’elles consomment ou qu’elles aient des proches addictes à cette drogue.
Ainsi, ces mères de famille ont réussi à mettre en place des programmes éducatifs dans les écoles afin de sensibiliser les plus jeunes aux dangers du paco. Des campagnes de sensibilisation ont également été menées par plusieurs médias et certains professionnels de la santé ainsi que des travailleurs sociaux ont été formés pour travailler sur les problèmes liés au paco, ainsi que pour fournir un véritable soutien aux personnes addictes à cette drogue.
Combattre le paco : prévention, traitement et politique
Il existe des programmes de prévention afin de combattre le paco, notamment grâce à la sensibilisation et à l’éducation. Les personnes responsables de ces programmes encouragent vivement les personnes addictes au paco à adopter un mode de vie sain (activité sportive, loisir, etc.).
Des traitements avec un accès aux services de santé sont désormais assurés. En effet, les toxicomanes peuvent être soignés au cas par cas, selon les dégradations qu’ils ont subit suite à la consommation du paco.
La lutte contre le trafic de drogue a également été augmentée depuis les années 2000. Les organisations criminelles ont donc moins de pouvoir et des programmes liés à la consommation de drogues ont été mis en place. En effet, du matériel stérile ainsi que des programmes d’échange de seringues ont été mis en place. Mais cela ne suffit pas, puisque le paco continue encore de faire des dégâts.
Ce qu’il est important de retenir à propos de cet article, ce sont les nombreux dégâts que crée la consommation du paco. Les dégâts, souvent irréversibles, brisent bon nombre de familles, notamment à cause de la violence que la consommation de cette drogue entraîne. Et bien que les chiffres soient en baisse, il n’en reste pas moins que le paco fait partie des drogues les plus dangereuses.
